Chrétiens-Musulmans
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Toutes les religions se ressemblent, à l'exception de la vraie Empty Toutes les religions se ressemblent, à l'exception de la vraie

Sam 23 Sep 2023 - 15:32
—== Toutes les religions se ressemblent, à l'exception de la vraie. Ou, pour le dire autrement, il n'existe que deux religions: la chrétienne et la cosmique, dans cette dernière de laquelle se pressent en foule d'interchangeables tentatives d'adorer n'importe quoi sauf un Dieu créateur. Les hérésies sont aussi variées en apparence qu'elles sont une en leur principe. À y regarder de près, cette variété de parures cache assez mal le perpétuel recyclage des mêmes ruses diaboliques pour perdre l'homme, dont on ne peut discerner les répétitions qu'à condition d'avoir les bonnes clefs en main, à savoir celles que nous offre la Révélation chrétienne.

Il n'y a que deux voies, et ces deux voies sont explicitées, dès le début de la Genèse, en l'épisode d'Eden: la voie de Dieu et la gnose, cette dernière voulant prendre la place de Dieu. Et puisqu'il n'y a pas d'autres façons de prendre la place de Dieu que de l'identifier à des éléments à notre portée, c'est-à-dire de le confondre à la création, le choix qui se pose, en termes métaphysiques, est celui du dualisme ou du monisme - mais c'est bien plus que cela, car c'est de la personne du Christ qu'il s'agit.

La double nature du Christ, affirmation incarnée de ce dualisme, c'est-à-dire de la transcendance du Créateur, est le point névralgique de toutes les hérésies. La négation de l'humanité du Christ ou de sa divinité reviennent au même. Arianisme, docétisme, monophysisme, monothélisme… qu'on supprime une nature ou qu'on les confonde, dans un cas comme dans l'autre, l'orgueil se refuse à adorer un Dieu qui soit au-delà. On refuse un Dieu qui ne se soumette à nos catégories philosophiques, même lorsque celles-ci ne sont qu'un jeu intellectuel qui ne sert en rien au salut.

On ne s'étonnera pas, dès lors, que tout hérésie dévie vers le monisme, cette négation, toute humaine, trivialement philosophique, de la folie de deux natures unies en la personne du Christ. Prétendre qu'une ombre fût crucifiée, ou prétendre que Jésus était un sage à l'égal de Bouddha, c'est toujours refuser l'union de l'homme et de Dieu. C'est, partant, refuser aussi la divinisation de l'homme, et donc sa liberté. Nous en trouvons la trace jusque dans l'hérésie latine de l'Immaculée Conception, analogue à celle des gnostiques, hérésie qui prétende que Dieu nous aurait piégé, attendu que nous ne pourrions pas nous empêcher de pécher, que la liberté de l'homme serait insuffisante (quid des saints ?), que ce n'est pas de notre faute si nous péchions, que Dieu, ce mauvais démiurge, nous aurait condamné au péché, comme il en aurait préservé Marie. Mais voyons, cette idée-là que nous souffle le serpent, dont le but est de nous incliner au péché, n'est-elle pas énormément grossière ? Marie est bien plus grande parce qu'elle repousse la tentation, que si elle en avait été préservée… D'autres voudraient au contraire qu'il n'y eût pas péché originel, que l'homme naquît pur, et dans un cas comme dans l'autre, c'est notre liberté qui est menacée, le choix fondamental entre le parti de Dieu et le parti du serpent.

La gnose, c'est la précellence de la philosophie sur la Révélation. Si l'infiltration de l'ésotérisme et du charismatisme dans les rangs du catholicisme romain ne suffisent pas à nous persuader de leur nature hérétique, on reconnaîtra que les "latins" se caractérisent par le conditionnement de la Parole de Dieu à la philosophie. On les entend pérorer sur des personnes de la Trinité définies comme relations substantielles; et balayer d'un revers de la main la "théologie des Grecs" - c'est-à-dire la formule de Nicée-Constantinople -, au motif que deux engendrement du Père, fussent-ils par mode différents d'ailleurs, confondraient le Fils et l'Esprit. Origène est peut-être moins toxique par ses doctrines que par ce parfum céphalique de spéculation qui traverse son oeuvre; ce n'est pas en vain que les inspirateurs de Vatican II le révèrent et militent pour sa canonisation. Henri de Lubac, pour contourner la théologie palamiste des énergies divines, échafauda une théorie du surnaturel, un appel de Dieu inscrit dans la chair de l'homme - une conception purement philosophique du don de Dieu. Ce sont ceux-là même qui nuancent la réalité de l'enfer, comme cette affabulatrice et muse de Hans Urs von Balthasar, qui voulait que l'enfer demeurât - oh, on puisqu'il est interdit de le dire vide - seulement rempli des ombres - pas même des damnés, mais du péché, des effigies du péché, un lieu seulement fort triste, et qui, consciente de la nature hérétique de cette thèse, prétendait l'imposer progressivement à une Eglise attardée, semblablement aux franc-maçons qui se donnaient le temps de travailler la société pour lui faire accepter le mariage homosexuel. Ces spéculations dérisoires, futiles, cette philosophie qui prétend corriger la Parole, voilà ce que les catholiques romains appellent "l'union de la foi et de la raison". Non qu'ils aient tord de rejeter la raison, mais parce que la raison nous vient de la Révélation, et que parler d'union entre la foi et la raison, c'est déjà nuancer la nature raisonnable de la foi puisqu'un tel renfort lui devient nécessaire.

***

Toutes les hérésies reposent sur le refus de cette sainte folie. Toutes les hérésies se ressemblent; c'est pourquoi l'orthodoxie n'est pas une secte parmi d'autres; c'est pourquoi les paresseux qui prétendent qu'on ne peut rien prouver devraient bien plutôt considérer comme tous les mensonges se ressemblent et que tous les péchés portent la même insipidité.

—== C'est la raison pour laquelle toutes les sectes se tiennent les coudes, s'accréditent mutuellement, toutes les idéologies, toutes les hérésies combattent d'un même combat: cette unanimité contre le Christ est en soi une preuve de la vérité de l'Eglise.

—== Cette union des forces maléfiques montre aussi que le mal - ou plutôt le péché, car non que nous ayons abandonné l'usage de ce terme chrétien dont l'ennemi, l'ayant ridiculisé, aurait diminué la force, mais nous voulons en priorité nous faire entendre par les égarés, les autres n'ayant pas besoin de nous - le mal n'est pas ni force impersonnelle ni, comme le pense opportunément l'ésotérisme, et à supposer que cette expression ait seulement un sens, une énergie négative, mais un dessein intelligent, imaginés par un être réfléchi, exécuté par des hommes qui le suivent librement.

—== Le diable est un être spirituel intelligent, dont les péchés qu'il inspire, cohérents dans leur dessein, ne peuvent être que provisoirement contradictoires, par seule "économie diabolique". Si le contre-pied que prenait diable était mécanique, tout serait facile; il faut que le diable trompe et ménage quelques dehors de bien à sa recette empoisonnée. Cependant, le diable ne vise point trop non plus à se cacher car, s'il est vrai que pour une part sa ruse "est de faire croire qu'il n'existe pas" - maxime trop célèbre pour ne pas être suspecte -, ses visées finales doivent bien être dévoilées à ses adeptes acquis. Aussi, un peu d'observation suffit à nous convaincre que les péchés se soutiennent et se renforcent mutuellement, preuve que le mal n'est pas le mauvais fruit d'un jardin croissant sans ordre, mais l'idée fixe d'un être aussi révolté que pragmatique. Le diable est donc bien, sinon une personne (ce terme ne s'applique qu'à l'homme), un être.

— Tout est toujours plus religieux qu'il n'y paraît. On pense qu'ils jouent, que ce sont là des enfants, ceux qui profanent nos églises au nom de l'amour, qui se collent des icônes sur le sexe, miment des avortement sur l'autel en le souillant d'un coeur de boeuf sanguinolent, ou ces lobotomisés sur Liberty Square qui, béats de crétinerie, se mettent en transe en chantant des mantras, en agitant des grelots et se shootant aux herbes folles. Il n'en est rien. Le Christ n'était-il pas la dernière personne à dire: "Ils ne savent pas ce qu'ils font" ? Est-ce que aujourd'hui encore, ayant reçu la pleine Révélation, cela existe, les hommes qui ne savent pas ce qu'ils font ? Le mensonge serait-il assez fort pour détourner les hommes de bonne volonté, ou bien faut-il croire que Dieu touche les siens ?

—== Aussi vrai qu'une vertu nous excite à une autre (y compris à la foi, et c'est pourquoi la querelle occidentale de la foi et des oeuvres, soulevée par le protestantisme, est futile), un péché de même en entraîne un autre. Le lien entre fornication et lucre, débauche charnelle et assassinats, mensonge et adultère, est toute l'histoire des passions. Il en va de même des hérésies, qui sont des péchés la forme abstraite, théorique, l'expression de leur visée finale. Les péchés sont la mise en oeuvre pratique de ces doctrines dont le fond est de séparer l'homme de Dieu en brisant le pont de l'Incarnation, en amont ou en aval, en faisant de Jésus un simple homme ou un Dieu dont l'incarnation serait fantasmagorique.


*****

__==Egarés par un démon répondant au nom d'Allah, qui trompa le faux prophète Mahomet, à supposer d'ailleurs que celui-ci ait existé, ils ont pris le parti, de tels imposteurs n'étant pourtant pas bien rares sur cette terre, de mettre toute leur confiance en un homme qui se disait inspiré de Dieu. Je leur demande: qui vous pousse à mettre tant de foi dans la parole d'un homme ?

__== Celui qui dit la vérité, c'est celui-là qui qui risque sa peau. Jésus était la Vérité crucifiée en tant que Vérité. Le martyr rend gloire à Dieu parce qu'en le tuant, ils confessent malgré eux que celui-là disait la vérité. Les musulmans coupèrent la langue et les mains aux confesseurs de la foi: quoi de plus révélateur de ce que la vérité est avec nous, et qu'elle leur brûle les oreilles ? Car enfin, fait-on taire le mensonge ? On le voit partout s'étaler, se donner libre carrière, et personne ne la fait taire. Le mensonge est dit sans restriction, et avec force lucre, mais c'est la vérité qu'on fait taire.

****

—==— Souvent, c'est par corrélation que les péchés se consomment ou se manifestent. Bien qu'on ne sache pas toujours expliquer pourquoi elles marchent de conserve, les transgressions sont scellées en un faisceau et se soutiennent mutuellement; une faiblesse conduit à une autre, sans parfois que l'articulation soit aisée à dégager. Tel qui se laisse à regarder de la pornographie, sera négligeant pour sa famille, commettra d'autres fautes, s'irritera plus aisément, se laissera aller à des mots blessants. Il en va de même des sectes et des hérésies. On peut, par exemple, trouver difficile de rattacher la gnose à la pornographie et à la lubricité, mais l'expérience montre qu'on s'y vautre concomittament, ainsi que dans le goût du lucre. L'illusionniste à qui nous avons donné les clefs nous égare, puis tout se fait clair - et la désolation du péché.

—== Les musulmans voient des protestants, des affidés du New Age, qui sont ridicules, expansifs, puérils; alors l'islam, se rengorgeant en son coeur, songe: "Voilà donc les chrétiens. Décidément, l'islam seul est noblesse et vérité".

—== Se sentir plus proche des musulmans que des protestants est de bon aloi pour un chrétien. En ce qui me concerne, je comprends les musulmans, leur vie, leur existence. Ne connaissant pas le Christ - ce qui ne les absout pas de la faute de ne pas avoir la curiosité de le connaître, de s'en tenir aux ouïe-dire et aux ragots - ils se comportent de la meilleure façon qu'il peuvent. Devant cette civilisation misérable du gauchisme, qu'ils identifient au christianisme, à leur place, moi aussi je m'en remettrais au coran. D'ailleurs, le chrétien qui a enfin compris que la littérature profane n'est que du vent, ne s'en remet-il pas à sa tradition, à une vie familiale et religieuse rigoureuse ? Sur bien des points, ma vie est la même que celle des musulmans. Même nos considérations sur l'esthétique sont mutuellement intelligibles. Ma vie n'a, en revanche, rien à voir avec celle des protestants.

—== Le plus grave effet de l'hérésie est de montrer le christianisme sous un jour faux. L'islam aurait-il seulement existé si la secte arienne n'avait pas existé, n'avait pas briefé Mahomet aussi faussement sur notre compte ? Et s'il ne se trouvait personne pour prétendre que Marie serait une déesse parmi les trois dieux adorés par les chrétiens, haïrait-on les chrétiens pour ces doctrines perverses ? De même qu'un péché emporte un autre, une hérésie emporte l'autre, parce que toutes émanent d'un seul fond.

-- Ceux qui mettent toutes les religions dans le même sac se rassurent de penser que le jeûne des chrétiens est analogue aux interdits alimentaires des musulmans. Mais ça n'a rien à voir: chez les musulmans, toute leur foi est dans ces gestes. Chez nous, le challenge est au contraire de ne pas les mépriser, de ne pas céder au discours "c'est le coeur qui importe", de comprendre le sens du jeûne.
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