Chrétiens-Musulmans
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Messages : 17
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Contre le New Age Empty Contre le New Age

Sam 23 Sep 2023 - 17:18
Bonjour à tous !

Ici, j'aimerais vraiment entendre ce que les musulmans ont à dire du New Age. J'ai encore croisé un adepte de l'attirail énergétique ésotérique, dans le métro, qui m'a resservi les habituels clichés de Jésus qui soignait les malades, et que nous pourrions en faire de même nous aussi, en apprenant la magie blanche pardon, les thérapies énergétiques. À ce sujet, nous avons l'occasion de constater que, par exemple entre les spiritualités ésotériques et le christianisme, qu'il ne s'agit pas de savoir "qui a raison" (comme se l'imagine le paresseux), mais plutôt de savoir ce que chacun cherche. Eux font de la magie et brûlent de l'encens aux esprits. Eh bien ? Nous chrétiens n'avons pas dit que les esprits n'existent pas; nous disons que ce sont des démons et que nous ne devons adorer que Dieu seul. (Je pense que sur ce point, les musulmans me suivent).

Je voudrais rappeler que Jésus ne soigne pas comme une fin en soi. Toute guérison physique est donnée comme image d'une guérison de l'âme (car à quoi sert de soigner le corps si on perd l'âme ?). Il n'y a d'ailleurs rien là de systématique. Jésus guérit en vue de notre guérison spirituelle, pas pour soulager la douleur comme fin en soi. Saint Nicolas Vélimirovitch rapportait l'histoire d'une mère dont le fils était débauché, et qui demanda à Dieu qu'il le frappe d'une maladie grave et douloureuse, afin de le mettre sur le sentier de la conversion. Dieu l'exauça, pour le salut de son enfant; et il se convertit en effet. Quel contraste, n'est-ce pas, avec le New Age, dont la santé est une finalité ! Dieu ne veut pas la souffrance des hommes (c'est même le titre d'un livre de Jean-Claude Larchet), mais il se sert de la souffrance pour en tirer un plus grand bien. Dieu ne veut pas la souffrance des hommes, mais leur conversion. Cependant, la souffrance est souvent un moyen vers ce but. Il n'y a pas de meilleur remède, je ne dis pas au péché en général, mais du moins à l'orgueil et à la fornication, que la souffrance. Cette souffrance, selon Saint Maxime le Confesseur, d'expression de notre faiblesse qu'elle était, devient expression de sa puissance et de sa volonté, alors pour nous aussi, et suivant l'apôtre Paul, faiblesse et souffrance, quoique nous ne les ayons pas, nous, choisis, seront expression de notre force. C'est pourquoi Dieu en laisse certains souffrir, tantôt donne des talents qu'il refuse à d'autres, ou plutôt, car nous ne devrions pas dire "refuser des talents", comme s'il s'agissait d'une carence, un talent étant une création de Dieu, son absence n'en étant pas l'expression d'un défaut, Dieu donne t-il, guérit ou ne guérit pas, toujours en vue de cet unique bien finale qui est notre conversion du coeur.

Quelques citations patristiques commentées.

Dieu voulut créer le médecin au même titre que les plantes médicinales et les simples, et soignât sa créature par sa créature. ``Fais venir le médecin: le Seigneur l’a créé, lui aussi'' (Ben Sira, 38:12) et, à la suite de l'Ecclésiastique, saint Basile: ``Dieu nous secourt par l'intermédiaire des choses visibles'' et Saint Jean Damascène << C’est par la matière que Dieu nous a sauvés >> et Ambroise Paré: << Je le panse, Dieu le guérit>>. Rien de magique; c'est par la matière que nous sommes sauvés, c'est par la matière que le médecin guérit; Jésus applique de la terre sur les yeux de l'aveugle. Nous avons le travers de chercher toujours les choses magiques… "je ne vois pas Dieu !". On ne cherche pas à comprendre le mécanisme, le vrai lien, tel que ça fonctionne. Rien de moins magique que la liturgie; justement, c'est pour que rien ne soit magique, que nous allons à l'église pour nous réunir, que le contact avec Jésus soit le fruit d'une action physique et raisonnée. Certains disent: "Dieu est avec moi, je n'ai pas besoin d'aller à l'église [et me mêler à cette foule de pauvres niais]". Un protestant New Age disait: "je suis un apprenant de Jésus; il m'enseigne directement. Celui-là dont je parlais plus haut lisait dans le train un livre intitulé: "Cessez de prier; guérissez vous-même les malades". Imagine t-on une ruse plus grossière du démon pour nous détourner de l'Eglise ?

*****

==— Aussi, quand on vous demande pourquoi la vérité serait de tel côté plutôt que de tel autre, demandez-lui seulement de réfléchir à ce que chacun propose. Considérez le bouddhisme, l'hindouisme, les états où se mettent leurs adeptes, leurs exploits psycho-corporels... Que proposent-ils ? Admirez-vous ces moines tibétains pour leurs exploits physiques ? Mais que proposent-ils ? Ils sont les princes de l'immanence… pas de trace de transcendance… Alors oui, tout est cohérent dans le bouddhisme, mais il n'y a rien de divin.  Nous ne disons pas qu'ils ont tord: nous disons qu'ils ne cherchent pas Dieu. Ils sont comme des scientifiques de l'énergétique occulte, voilà tout. "Demandez-vous ce qu'ils cherchent".

Les saints dont parlent les spiritualités de l'orient n'ont rien des nôtres; ils ne sont saints que pour eux-mêmes ! Ouvrez par exemple le Yi-King, le livre préféré de l'écrivain New Age Bernard Werber. Que peut-on en dire ? Qu'il n'y là rien qui nous parle du péché, de la résurrection… des conseils de sagesse, voilà tout, et encore sont-ils pour soi-même. Au mieux, ils sont utiles. Au pire, ils sont néfastes. Y a t-il rien là qui ne soit humain ? Encore plus simplement: qu'est-ce que l'amour pour un bouddhiste ? Qu'est-ce qu'une relation ? Certes, le bouddhisme enseigne à nous soucier du bonheur des autres au moins autant que du nôtre. Mais pourquoi ? Un chrétien vous donnerait une réponse infiniment riche: parce que notre relation au prochain est image de notre relation à Dieu… je n'attire pas même votre attention sur le fait que Dieu Lui-même, étant Trinitaire est tension d'une personne à l'autre, mais seulement que l'homme, que ferait-il sur la Terre sinon s'intéresser à Dieu ? Or, Dieu est l'Autre, et passe par le prochain, l'autre: théophanie de la personne. Le bouddhisme est bien en peine d'expliquer l'amour; certes il vous appelle à vous soucier au bonheur de l'autre, mais c'est insensé: pourquoi ? serait-ce libérateur ? est-ce que la question de la souffrance serait une fin en soi, et en quoi passe t-elle par le prochain ? On vasouille. Matthieu Ricard vous dira: parce que votre bonheur passe par l'altruisme. Quelle pauvreté ! On est loin de la théologie chrétienne du prochain. Regardez les yeux détachés, les yeux morts de ces moines gonflés de contentement de soi... Qu'attendent-ils pour boire à la source d'eau vive ?
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