Alliance objective de l'islam et du New Age - et un avis aux catholiques romains

<< Le démon n'a pas de visage, mais il emprunte celui de la vertu.>> (Saint Jean Chrysostome)

Ce n'est pas un hasard si le New Age se répand alors que l'islam triomphe: le New Age est l'idiot utile de l'islam: il anesthésie les consciences, les accoutume au confort, les habitue au mensonge, à l'égoïsme au prix de la vérité, à tout accepter sauf le martyr. Les gens ont peur; et on commence à comprendre que l'islam pourrait bien, comme en Arabie Saoudite, comme en Afghanistan, comme au Maroc, ne pas s'accommoder de l'existence des chrétiens parmi eux.

Les anesthésiés du New Age se replient dans leur "jardin secret", dans le cucul, dans les clubs d'élevage félins, dans leurs affaires minuscules. Crime d'indifférence: le monde peut bien s'effondrer, ils n'en ont cure, du moment qu'ils peuvent continuer à vivre.

Mais pour ne pas nous contenter de ce diagnostic d'idiot utile, nous montrerons l'identité des racines spirituelles de l'islam et du New Age.

— S'il est aisé de recourir à l'histoire et l'examiner pour démontrer l'inanité de l'islam, le cas de la gnose est plus difficile, parce qu'elle est conçue pour s'immiscer dans l'Eglise, pour en usurper les fonctions, à la manière du monoxyde de carbone bouchant les capteurs d'oxygène sur l'hémoglobine. C'est un thème classique des folklores, de dépeindre le diable sous les traits d'un pâle imitateur de Dieu, créant la lune quand Dieu crée le soleil, les oies quand Il crée les signes. Tout gnostique que soit cette mise dos-à-dos elle-même, la gnose se figurant le combat du bien et du mal comme celui de deux colosses de force égale - or rien n'est plus faux, puisque le diable ne peut pas gagner contre Dieu - cette image populaire a le mérite de mettre en exergue la tendance du diable au mimétisme, à l'usurpation, à la tromperie, à l'affectation du bien pour faire le mal, ou pour y mêler son fiel.

Bien que ce soit une évidence pour qui pratique une vie chrétienne assidue, souvent, il est difficile de préciser par des mots, avec un esprit analytique, en quoi, au juste, telle ou telle pratique est impraticable au chrétien. La raison peut-elle nous apprendre que le yoga, l'hypnose, la méditation de pleine conscience sont lucifériens ? On peut comprendre sans difficulté pourquoi un trop grand soucis de notre bien-être et de notre santé, le laisser-aller d'un bain chaud, d'une "soirée télé", ou encore le délabrement spirituel des vacances à la plage contrastent avec le jeûne et la pénitence. Mais pour ce qui est, par exemple, des thérapies énergétiques, bien des chrétiens, je veux dire ceux qui flânent en marge des bornes de l'Eglise, et qui ont perdu le sentiment de la vérité, et dont c'est pour certains par orgueil et illusion sur le compte de leurs propres forces qu'ils se tiennent à l'écard de l'Eglise, les identifient aux guérisons du Christ. C'est une sorte de pélagianisme, contre lequel nous sommes déjà mis en garde par l'épisode de David et du dénombrement d'Israël. Le prophète est puni parce qu'il s'en remet à ses seules forces au lieu de mettre sa foi en Dieu qui l'avait déjà naguère sauvé de situations inespérées. L'attitude utilitariste de David, compter froidement, quitte à faire preuve de cynisme, à sacrifier pour mieux gagner, n'est pas chrétienne.

Le chrétien se mette dans le feu du martyr sans calcul ni concession. Cet élan de foi manque aux chrétiens d'aujourd'hui; lorsqu'ils seront vraiment chrétiens, les musulmans le deviendront eux aussi. Pour l'instant, les chrétiens ne montrent pas l'exemple. En France, les prêtres apostats, ignorants, vont jusqu'à inviter les imams à prêcher dans les églises, au nom du dialogue inter-religieux. Et ils vont à la plage.


Nous avons vu des laïques en séjour dans des monastères catholiques romains ("pour se ressourcer") pratiquer le yoga; d'autres pratiquent le reiki, le qigong, et se trouvent bien étonnés de s'entendre réprimander. Il nous faut alors leur expliquer que la guérison du Christ est donnée en vue d'une fin, la conversion qui accompagne toute guérison dans l'Evangile, que cette guérison physique donne l'image d'une guérison de l'âme, que dans les thérapies énergétiques, qui sont une forme de magie blanche, c'est-à-dire de magie tout court, c'est-à-dire d'occultisme et de spiritisme, attendue de toute magie s'opère avec l'assistance des démons, la guérison du corps est une finalité, qu'elle est superficielle (comme l'est la loi musulmane, régression au littéralisme d'un code moral, légaliste comme l'est le démon), sans conversion du coeur, et qu'elle s'acquière à grand prix, attendu que le démon se fait payer. Enfin, que la guérison ne doit être arrachée, mais demandée à Dieu, y compris lorsque la guérison s'opère par un médecin, et que Dieu nous a placé dans un certain "jardin de la terre" - nous a créés êtres de matière insufflée -, sans nous donner accès à la région de la magie.

Parfois, le caractère luciférien de certaines pratiques est évident: lorsque la sophrologie prétend modifier le passé pour le guérir (en le "positivant") il est clair que l'on prétend ici avoir la main sur un passé sur laquelle Dieu seul a la main, que cette pratique prétend se substituer à Dieu. Les choses ne sont pas toujours aussi simples: la magie, par exemple, est bien effective. Le démon aussi peut opérer des prodiges; il convient alors de s'interroger dans quelle mesure ces prodiges violent l'ordre établi par Dieu et pourquoi ils sont mauvais, alors même qu'ils semblent faire du bien, comme guérir des brûlures.

Bien que l'énergie des thérapies énergétiques soit celle, de nature occulte, d'une partie du monde créé par Dieu qui, pour inaccessible qu'il devrait être à l'homme, fait quand même partie de la création, les spiritualités fondées sur cette énergie occulte - énergie d'un monde occulte dont nous ne savons rien et dont nous devenons bien vite le jeu - n'a de sens que dans une conception panthéiste (donc mensongère du monde). Magie, sophrologie, reiki, yoga s'inscrivent dans une conception moniste du monde, d'où l'on puise cette "énergie vitale", de nature occulte, sur laquelle se fondent aussi bien les sciences énergétiques orientales que le romantisme du national-socialisme; mais l'origine néo-païenne du national-socialisme, et sa proximité avec l'hindouisme étant inavouable, la propagande républicaine voudrait que les nazis se fussent indûment approprié la swastika - alors que cet emprunt du symbole était calculé. 
— Si les thérapies énergétiques ont tant de succès dans les écoles républicaines, c'est-à-dire marquées par la soupe laïque du New Age, c'est parce que Dieu n'est pas convié à la fête. Il n'est pas nécessaire à toutes ces spiritualités; qu'on identifie ou non "la divinité" avec ces forces et énergies occultes, c'est toujours d'une divinité immanente qu'il s'agit, laquelle n'a rien à voir avec Dieu.

Tout cela devrait être évident pour un chrétien, mais ne l'est plus, à cause de leur paresse et de notre torpeur, de l'entraînement à une vie contemporaine lénifiante. Bien souvent, ils rejettent nos réprimandes, en mettent en doute la validité, soutiennent ne rien faire qui ne soit contraire "à ce qui est dans la Bible", que "Jésus guérissait les malades", protestent de la pureté de leurs intentions. Evidemment, ils ne se confessent jamais. Quant au yoga, outre qu'il est une pratique magique, il est un isolement par-rapport au monde - isolement qui n'a rien à voir avec le monachisme, qui est en vérité tout sauf un isolement (ce qu'il peut se passer de choses dans un monastère, de paroles mémorables et coups de pied aux fesses), puisque le moine prie pour le monde et attire à lui les démons pour les combattre, comme la bougie attire le papillon qui s'y brûle, alors que le yogi ne "prie" que pour soi - il est une attitude d'enstase à l'antipode de la charité, du don et de l'extase chrétienne.
— Or non, être chrétien, c'est réaliser que les autres sont meilleurs que nous. Et, s'ils font du mal, leur dire par charité, non pour notre orgueil froissé, mais pour qu'ils connaissent la malignité de leur acte. Un jour viendra peut-être que nos persécuteurs nous surpasseront infiniment - si ce n'est déjà le cas.

Spirituellement desséchés, les catholiques aujourd'hui ne distinguent plus clairement ce qui relève de Dieu et ce qui est de Satan. Leur peu de temps libre, lorsqu'il n'est pas gaspillé sur internet ou dans de futiles bavardages, se consume dans la lecture des mauvais livres. Soyez cohérents: si vous êtes chrétiens, ayez conscience de l'enjeu terriblement sérieux de cette vie. Si nous avons conscience des ruses du démons, de l'étendue de son emprise sur le monde, nous devons nous précipiter à l'église, méditer les Pères et, fût-on laïque, prier nous pour le salut du monde.

Le coeur s'habitue à une certaine coloration de la vie; l'hérésie, avant d'être littérale, est une disposition, laquelle émane de l'orgueil, de l'ambition, ou d'un autre péché. Le chrétien qui s'adonne à la magie n'en est plus un; il ne remet plus sa souffrance à Dieu, il exige une guérison qu'il estime mériter.

Il ne vit alors que pour soi, pour son confort spirituel, pour son bien-être et son "équilibre". Il se fiche que bientôt les églises seront déclarées hors la loi, ou supprimées par voie bureaucratique impitoyable, puisqu'il continuera à "prier chez soi". Il se fiche du salut des musulmans et des gauchistes. Il craint pour son corps, pour son bien-être physique, et, quoiqu'il dise s'en remettre avec confiance à Dieu; il craint pour son confort matériel et financier. Le New Age a pour fonction de détourner les hommes du martyr. Il a par ailleurs préparé la voie au christianisme de façade, qui non seulement donne aux musulmans une fausse image de notre foi, mais qui fait douter même les chrétiens naïfs.